viernes, 27 de julio de 2012


La neige fond à vue d'œil en moyenne montagne

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Par Marielle CourtMis à jour  | publié  Réactions (2)
L'épaisseur du manteau neigeux devait passer de 1 m à 60 cm dans les Alpes du Nord et de 40 à 20 cm dans les Alpes du Sud et les Pyrénées.
L'épaisseur du manteau neigeux devait passer de 1 m à 60 cm dans les Alpes du Nord et de 40 à 20 cm dans les Alpes du Sud et les Pyrénées. Crédits photo : FRED DUFOUR/AFP
La station de Météo France du col de Porte (1325 m) montre une diminution constante de la durée et de la hauteur des chutes de neige enregistrées depuis 1960.

C'est la référence pour la moyenne montagne, et le constat n'est pas brillant. La station de Météo France installée au col de Porte (1325 m), dans le massif de la Chartreuse, montre en effet une diminution constante, tant dans la durée que dans la hauteur, des chutes de neige enregistrées depuis 1960. La durée moyenne d'enneigement a diminué d'un mois et la durée d'enneigement supérieure à un mètre a diminué de plus de deux mois et demi!

Si ce constat n'est pas répliquable à l'identique dans l'ensemble des stations de ski de basse altitude, il traduit néanmoins une tendance généralisée: le ski à basse altitude va devenir de plus en plus difficile. En cause, le réchauffement climatique, plus marqué d'ailleurs en montagne que sur le reste du territoire. Au col de Porte, la hausse enregistrée est de 2 °C depuis 1960, contre un peu moins de 1 °C sur tout le territoire. Les stations se trouvant au-dessous de 1500 mètres «risquent de passer au-dessous du seuil critique pour pouvoir ouvrir», annonçait l'Onerc (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) dans un rapport consacré à cette question il y a quelques années.
Un enjeu majeur

Ce même document soulignait que l'épaisseur du manteau neigeux devait passer de 1 m à 60 cm dans les Alpes du Nord et de 40 à 20 cm dans les Alpes du Sud et les Pyrénées. «Jusque dans les années 1990, il n'y avait aucune valeur inférieure à 50 cm», souligne Gérald Giraud, chercheur au Centre d'études de la neige, à Grenoble. Depuis, c'est monnaie courante, ne serait-ce que les trois dernières années (2010-2012). Pour le moment, les stations de haute altitude, situées au-dessus de 1800 m, ne sont pas concernées. Mais les projections ne sont pas réjouissantes. D'ici à 2050, les scénarios climatiques - certes les plus pessimistes mais qui correspondent à un prolongement de la tendance actuelle - font état d'une diminution de l'enneigement de 60 %. Elle serait d'environ 30 % à 40 % à partir de 1 800 m et de 20 % à 2 400 m. Un enjeu majeur pour les responsables de ces stations et pour l'ensemble des collectivités territoriales de la montagne, qui ont fait du tourisme d'hiver un atout majeur des Alpes.

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